Brochet surprise
L'été arrive bientôt à sa fin et le bilan est plutôt mitigé, le temps très changeant des deux derniers mois a donné à la saison un coté automnal, les orages réguliers qui se sont abattus sur la région lors de ces dernières semaines ont donné à l'embouchure de l'Adour une teinte brune peu attirante pour la pêche au leurre.
Habituellement à la belle saison, se sont les bonites qui motivent ma présence en bord de mer, cette année elles ont préférées rester au large où elles font le bonheur des pêcheurs en bateau, je me suis donc tourné une fois de plus vers l'eau douce.
C'est donc armé de mon combo ML et d'un bas de ligne en 0.20 que je pars arpenter les berges à la recherche d'une victime.
Arrivé sur le premier poste, je constate que contrairement à ce que j'avais pensé les pluies n'ont pas fait monter le niveau, curieusement il est même plutôt bas et le courant quasiment nul. Le deuxième constat et il se confirmera par la suite, est que les zones habituellement investies par les chevesnes sont désespérément vides, pas un seul cyprinidé carnivore dans le coin, à part quelques juvéniles sur les bordures c'est le calme plat.
Il en faut plus pour me décourager et je me lance à la recherche de poissons actifs, le ratissage méticuleux des rares petites veines de courant s'avérera payant, car c'est comme cela que je pendrai quelques perches de taille correcte.
Soudain, alors que je suis en train de gratter un petit leurre souple dans le courant, j'entends un gros fracas d'eau un peu plus bas sur ma gauche. Je m'y dirige rapidement et là je vois deux énormes steaks occupés à chasser en bordure dans à peine 50 cm d'eau. Ces deux grosses perches on jeté leur dévolu sur un petit banc de baby chub.Pas le temps de changer de leurre, j'envoie mon petit shad au delà de la zone et je commence la récupération, je suis juste sur leur trajectoire, une des deux chasseuses s'approche plutôt décidée, malheureusement impossible de continuer la récupération, un herbier me barre à la route. Il ne me reste plus qu'une seule solution, je pose le leurre sur le fond et lui fait faire deux petits bonds sur place, à ce moment il me semble qu'elle le saisie en gueule, mais je n'en suis pas sur, un gros reflet de soleil me cache l'action, de plus je n'ai rien ressenti dans la canne, ce temps d'hésitation me sera fatal car si je ne l'ai pas vu prendre le leurre le recrachage lui je me le suis pris en pleine gueule. De peur de ferrer trop tôt je n'ai pas ferré du tout.
En quelques secondes le calme revient, plus de chasses, plus de perches, il ne reste plus que moi, dégoutté d'avoir raté ce poisson qui dépassait largement les 50 cm.
Enfin la touche
Après ce gros coup de chaud, je décide de reprendre ma pêche sur un autre poste, je commence à prospecter la zone, quand je ressens un petit toc dans la canne, pas de doute c'est bien la touche tant attendue et la courbure que prend ma canne après le ferrage me le confirme. Le client est plutôt sérieux et je commence à craindre pour mon fluoro, ça sent le bec à plein nez .
Après plusieurs chandelles, sondages et autres pirouettes, ma victime, un bec de 75cm s'avoue finalement vaincue, malgré un leurre profondément engamé le fluoro à tenu le coup.
Deuxième jour
Le lendemain, ayant deux heures devant moi je me laisse tenter par une autre session sur le même secteur, même approche mais avec un peu plus d'instance sur les zones plus profondes, quelques perches seront de la partie ainsi qu'un autre brochet qui lui accusera les 70 cm, moins long que le premier mais plus trapus.
Deux sorties sympathiques avec du poisson et deux belles surprises, et vous savez la meilleure ? je n'ai pas pris un seul chevesne.
Ci-dessous, le release du 70 cm.
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